Atelier Energies et Santé - "Stratégies pour une santé optimale" |
Info nutrition :
Confirmation "officielle" de ce que nous conseillons depuis des années, éclatante reconnaissance
du "régime crétois" (adapté) :
"Lutte contre l'obésité et les cancers :
les américains dynamitent la nutrition"
article paru dans Sciences et Avenir, février 2003 - N 672
- Réhabilitation des graisses,
- mise à l'index du pain blanc
et des pommes de terre,
- marginalisation des laitages :
Les chercheurs les plus célèbres du monde vont à l'encontre des très officielles recommandations alimentaires américaines et françaises. Avec des arguments très convaincants.
Tel est en substance le message spectaculaire délivré le mois dernier par l'équipe de nutritionnistes la plus renommée au monde, celle de l'Ecole de santé publique de Harvard (Boston, Massachusetts).
"Les recommandations nutritionnelles officielles ne préviennent pas les maladies chroniques et ne devraient pas être suivies par le public."
Dans la foulée, les mêmes chercheurs viennent de publier leurs propres recommandations qui, assurent-ils, sont deux fois plus efficaces en matière de risques d'infarctus et de cancer.
Un mauvais coup porté aux recommandations officielles américaines, mais aussi à celles du "Programme national nutrition santé", lancé récemment par le ministère français de la Santé.
Des chercheurs très remontés...
A la tête des deux études prospectives les plus célèbres, celle dite des infirmières et celle des professionnels de santé - plus de 120 000 participants au total -, Walter Willett et ses collègues de Harvard observent depuis presque deux décennies l'évolution de la santé des Américains en relation avec leur alimentation. Et ce qu'ils ont constaté au fil des années les a rendus de plus en plus critiques à l'égard des recommandations officielles.
Un exemple ? Alors que le gouvernement américain recommande - à l'instar du gouvernement français - de consommer un laitage à chaque repas pour "prévenir l'ostéoporose", les chercheurs de Harvard ont trouvé en 1997 que les femmes qui ont une consommation élevée de laitages ont un risque de fracture dû à l'ostéoropose deux fois plus élevé que celles qui en mangent peu !
Autre exemple : les Américains sont - comme les Français - invités à "augmenter leur consommation de céréales et de féculents".
Mais, toujours en 1997, l'équipe de Harvard a rapporté que les gros consommateurs de riz blanc, pain blanc et pommes de terre ont jusqu'à 2,5 fois plus de risque de développer un diabète, surtout s'ils consomment peu de fibres. Ils ont aussi davantage de risque de maladie cardio-vasculaire, une information qu'avait, le premier, révélée Sciences et Avenir.
"Les recommandations officielles sont en partie responsables de l'épidémie d'obésité et de diabète qui touche tous les pays", nous déclarait il y a peu un Walter Willett très remonté.Une autre manière de manger
Harvard vient de faire connaître sa réponse : un "Index alternatif de l'alimentation saine" qui prend ses distances sur de nombreux points avec les recommandations officielles, y compris françaises.
Parmi les différences les plus criantes, on note la réhabilitation des graisses.
La raison ? "Nous n'avons observé aucune relation entre le pourcentage de calories fourni par les graisses et l'obésité ou même les maladies chroniques", explique Walter Willett qui a choisi de mettre l'accent sur la qualité des graisses plutôt que sur leur quantité.
L'index alternatif établit aussi une distinction entre les protéines animales.
Si les viandes blanches et le poisson sont recommandés, les chercheurs américains mettent en garde contre l'excès de viande rouge et surtout de charcuteries, associés à un risque accru de cancers digestifs.
Les laitages perdent la place prépondérante qu'ils occupent dans les recommandations officielles.
D'une part, ils n'ont pas démontré leur intérêt, et d'autre part, des études conduites à Harvard ont mis en évidence qu'ils augmentent le risque de cancer de la prostate. "Je suis inquiet des incitations actuelles à consommer davantage de laitages et de calcium", nous a confié Edward Giovannucci, qui a publié ces travaux.
Pour la première fois, la consommation modérée d'alcool - aux vertus cardioprotectrices - est recommandée par des chercheurs, à raison d'un à deux verres de vin rouge par jour pour les femmes, deux à trois pour les hommes.
Enfin, autre nouveauté spectaculaire, Walter Willett et son équipe conseillent de prendre chaque jour un complément multivitaminé.
Ils ont en effet établi qu'une telle mesure réduit cancers et maladies cardio-vasculaires.Deux fois plus efficaces
Que valent ces recommandations ?
L'équipe de Harvard les a modélisées pour évaluer leur effet sur 106 000 personnes.
Les résultats viennent d'être publiés : les hommes qui s'alimentent selon ces canons ont un risque cardio-vasculaire réduit de 40 % (30 % chez les femmes).
Globalement, le risque de maladie chronique grave est réduit de 20 % chez les hommes, 10 % chez les femmes.
C'est deux fois plus que ce que permettent les recommandations officielles, relève Walter Willett, qui invite les experts gouvernementaux à revoir totalement leur copie.
Un appel dont se serait bien passé le "Programme national nutrition santé" français dont les préconisations, à peine publiées, sont ainsi remises en question.
(McCullough M : Diet quality and major chronic disease risk in men and women : moving toward improved dietary guidance. American Journal of Clinical Nutrition 2002, 76 : 1261-1271).Des directives inefficaces
Avant de dynamiter les recommandations alimentaires gouvernementales, les chercheurs de Harvard les ont appliquées aux risques cardio-vasculaires et de cancer.
A partir d'un score alimentaire qui mesure l'adhésion aux directives gouvernementales, ils ont cherché à savoir si celles et ceux qui les observent sont en meilleure santé que les autres.
L'étude a porté sur près de 100 000 femmes et hommes.
Les résultats sont décevants : si les hommes et les femmes qui se conforment aux recommandations officielles ont un risque d'infarctus légèrement réduit, ils ne sont pas moins touchés par le cancer que ceux qui s'alimentent mal.
Si j'ai bien compris, ils viennent de re-découvrir le régime crétois (adapté)
décrit dans la page : Régime crétois
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